Le moindre savoir d’un chien au soleil
Se divisent et se regroupent les poils si glissants
Au souffle et à bout de souffle, apparaissent les parties diverses
Sa queue maintenue, son cœur suspendu
Aux sommeils lointains à nous inconnus
Milles feuilles tombent mais ils sont intacts, les pas d’hier
Et derrière le mur existe un arbre
C’est cet arbre qui s’appelle l’écrivain
On lui propose, on lui demande
On l’interroge, on le séduit,
Suivant le lien, marchant vers le seuil
C’est le bateau naufragé que voit l’écrivain
Mais il n’atteint pas plutôt il attend
Il attend sans respirer, ce chien au soleil
Pour qu’il vienne mais avec la volonté de rupture
Pour qu’il vienne surtout en persistance du monde
Courir, courir sous ces milles feuilles
Ensuite, s’arrêter devant le mur ou sous l’arbre
Comme il veut et comme il peut, dépendant d’un chemin fait des étoiles
Des étoiles de la nuit, et si c’était pour ce soir,
Où l’on ne regarde plus l’arrogance de la vérité
Ni la jeunesse d’un acrobate dans la prairie
Où ne se trouve rien de rien
Mais il hésite, notre écrivain
Que le chien aime cette prairie si vaste et si variée
Elle lui offre un lien et le temps à jouer
Il mime le soleil et l’arbre aussi
Il n’a besoin de rien pour ce moment dans la prairie
L’écrivain regarde sur le seuil
L’écrivain imagine d’un jour où il pleut
Il imagine aussi un chien sans la queue
Il n’imagine pas que cela
Il entend le bruit de ce moment
Puis il prend quelques stylos en couleurs et décide de remplir
Cet espace vert qui n’est pas le sien
A la Moquette, 01/02/2018
Cadre de l’atelier d’écriture